Michel-Henri et son épouse Françoise ont parcouru un long chemin avant de créer leur propre domaine. Bien qu’issu de familles vigneronne et paysanne, le couple n’a pas prévu de faire carrière dans ce milieu. L’industrie et le milieu paramédical sont leurs univers. C’est dans les années 90 que germe l’idée de créer leur domaine mais le parcours sera compliqué.
En 2005, le papa de Françoise prend sa retraite et tout naturellement, les époux reprennent le domaine. Mais celui-ci est lié par contrat avec la coopérative (toute la production doit être vendue à cette dernière !) et il leur faudra attendre 2015 pour enfin être libres. La relève est aujourd’hui assurée, puisque Quentin a rejoint ses parents en 2016.
C’est sur la commune d’Arbois (Jura) que Michel-Henri et Françoise chouchoutent 9 ha de vigne fragmentés en 11 parcelles (le domaine s’est agrandi grâce à diverses acquisitions). Le terroir y est très varié. La grande diversité des sols (marnes bleues, marnes rouges, calcaires à gryphées) permet une belle richesse de productions. De nombreuses parcelles sont cultivées en complantation (plusieurs variétés de cépages sur la même parcelle). La conduite des vignes (en moyenne 80 ans d’âge) en bio et biodynamie aboutit à une certification Demeter.
Michel-Henri et Françoise Ratte
Les cépages ont ici de jolis noms : dame-par-là, trousseau, poulsard, savagnin (ou naturé)… mais aussi pinot noir, chardonnay. Le domaine produit des rouges fruités, des blancs secs, du crémant et une spécialité « l’AristocRatte » (un vin de liqueur) et un vin de paille. La vinification est la plus naturelle possible si ce n’est un très faible apport de souffre ; suite logique aux choix de culture.