L’histoire de la propriété remonte à la fin du XVIIIe siècle, quand François Gilbert, alors tavernier, reprend l’exploitation de son beau-père. Mais c’est au début du XXe que le domaine prend son aspect d’aujourd’hui, grâce au travail de Philippe Gilbert, ancêtre de l’actuel.
Philippe Gilbert, son descendant, a repris l’activité en 1998 alors qu’il ne s’était pas vraiment préparé à être vigneron. Son père lui a remis les clefs du domaine quelques semaines avant les vendanges, lui proposant ainsi un sacré défi à relever !
Objectif atteint puisque petit à petit, son intérêt et son désir de respecter les sols et la vigne l’incitent à mettre en place des méthodes d’agriculture biologique puis biodynamique. Cette dernière est effective sur l’ensemble de la propriété en 2006.
Bien que respectueuse d’un cahier des charges précis, la ligne de conduite n’est pas figée pour autant. La vigne est un formidable sujet d’expérimentation et Philippe Gilbert teste différentes techniques pour améliorer sa pratique. Ainsi, avançant petit à petit, le vigneron progresse, retenant les méthodes efficaces : curetage, surgreffage…
Philippe Gilbert
Les 30 hectares de vigne, âgée en moyenne de 35 ans, sont situés sur la zone d’appellation menetou-salon (au nord de Bourges – Cher). Ils sont distribués en 8 parcelles. Depuis 2006, elles sont travaillées en biodynamie ; labellisés Biodyvin en 2007. Les sous-sols sont constitués de marnes à huîtres du kimméridgien et calcaires du portlandien ; des terroirs différents de ceux de Sancerre, pourtant proches.
En cave, la vinification est classique pour le blanc, élevé en cuve à 100%. Quant aux rouges, les macérations se font en cuve bois fermées (une vendange égrappée ; une en entière). Plus de fûts neufs : des fûts de 4 ans au minimum. Le domaine produit également un rosé travaillé comme un blanc. La production est d’environ 120.000 bouteilles par an.
Crédits photo : Luc Manago et Cécil Mathieu