Florie et Adrien se sont rencontrés autour d’un cep de vigne ou peut-être au pied d’une amphore ou peut-être autour d’une bonne bouteille ! En tout cas, l’un et l’autre avaient déjà un beau bout d’expérience dans le vignoble. L’une travaillait depuis 6 ans dans un domaine des coteaux du Lyonnais où elle était associée. L’autre venait du nord de la vallée du Rhône (Condrieux).
Un projet bio a vite pris forme, les jeunes gens ayant l’envie de s’installer dans un coin tranquille et pur. La montagne, là où les terres sont abordables et prometteuses a vite orienté leur choix.
Un vigneron prenait sa retraite à Groslée-St-Benoit (Ain). Désireux de transmettre son domaine cultivé en bio (non revendiqué), il a trouvé en Florie et Adrien des successeurs motivés. Dans cette région assez méconnue, les jeunes gens sont bien accueillis car la population vigneronne est plutôt vieillissante.
Le domaine de 5 ha est niché dans les montagnes du Bugey méridional, derniers contreforts du Jura. L’encépagement est ici assez singulier : l’altesse et la mondeuse sont deux variétés typiques de cette région mais le chardonnay et le gamay y ont aussi leur place.
Florie Brunet et Adrien Bariol
Florie et Adrien travaillent tout à la main et vinifient en amphores. Les parcelles, aux pentes parfois très rudes, sont situées entre 300 et 450 m d’altitude. Elles sont réparties sur les communes de Montagnieu, Lhuis et Groslée. Les expositions et les terroirs permettent une belle typicité. Les vendanges sont réparties sur plusieurs semaines : le décalage de maturité dû à l’altitude ne permet pas une récolte groupée.
Le domaine produit environ 12.000 bouteilles l’an : Lithos, un chardonnay ; La Croisette altesse et La Croisette mondeuse ; En Messieurs, un gamay et la méthode traditionnelle devrait être prête très prochainement (les premières bouteilles seront sans doute vendues au salon Vins ! Boire Bio). Le vin orange est en préparation, mais il faut lui laisser du temps…